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D’UN PINCEAU A L’AUTRE

Vous venez de parcourir des kilomètres à l’intérieur du Louvre, vous êtes épuisé et par miracle, vous apercevez un banc libre. Assis, vos muscles se détendent, votre cerveau se vide, votre regard se pose au lointain.
– Alors que ressentez vous ?
– Pardon ?
– Oui, que ressentez vous ?
Vous comprenez que la personne vous parle du tableau en face de vous, tableau que vous n’aviez pas eu le temps d’observer.
En 5 secondes, vous devez trouver une réponse pas trop débile.
Dans ce spectacle, c’est ce que je suis efforcé de faire, trouver en 5 secondes une réponse pas trop débile en regardant un tableau. J’ai choisi 30 chefs d’œuvre, parmi des centaines. Ce ne sont pas les plus beaux, parfois ce ne sont même pas ceux que je préfère. Ce sont simplement ceux pour qui j’ai pu émettre une idée en 5 secondes. Pardon aux demoiselles d’Avignon de Picasso, pardon aux tournesols de Van Gogh, pardon à la femme nue de Modigliani et pardon à tous les autres, mais vous ne m’avez pas inspiré, ce qui ne veut pas dire que je ne vous aime pas.
J’ai pris parfois la place du peintre, parfois celle du modèle, parfois celle du visiteur, mais jamais celle de l’expert. Je ne suis pas Hector Obalk. Vous n’assisterez pas à un cours sur la peinture, simplement à mes délires.
Henri de Toulouse-Lautrec disait : La peinture, c’est comme la merde ; ça se sent, ça ne s’explique pas. Je rajoute, c’est pareil pour le théâtre.